Personnes handicapées : quelle est la largeur minimale de passage ?

Publié le : 24 mai 20237 mins de lecture

Il vous est probablement arrivé de marcher sur un trottoir en ville et, à un moment donné, de devoir descendre dans la rue pour contourner un obstacle placé à l’endroit réservé aux piétons. Sur le moment, peut-être pressé, vous ne faites pas attention. Une fois l’obstacle surmonté, vous retournez sur le trottoir et continuez comme si de rien n’était. Si, par contre, vous êtes un parent qui promène son enfant dans une poussette, la même situation peut vous déranger. Mais, au pire, un peu énervée, vous faites la même chose : vous contournez l’obstacle sur la route et vous retournez pousser la poussette sur le trottoir. Maintenant, imaginez que vous êtes une personne handicapée passant par là dans votre fauteuil roulant. Outre le fait d’être ennuyé : trouver une moto garée sur le trottoir ou constater que l’espace est rétréci pour toute autre raison, alors que la loi impose une largeur minimale pour garantir l’accessibilité des personnes handicapées, vous mettrait vraiment en difficulté. Ce n’est pas comme si tu pouvais faire des miracles avec un fauteuil roulant. Pourtant, il y a ceux qui sont obligés de les faire tous les jours.

Imaginez maintenant que vous devez entrer dans un bureau public en fauteuil roulant. En théorie, la suppression des barrières architecturales devrait vous permettre de le faire. Mais s’il n’y a pas de rampe, ou si celle qui existe a été construite avec une pente impossible ou est trop étroite, vous serez obligé de demander de l’aide à quelqu’un. La personne utile peut toujours être trouvée, pour l’amour de Dieu. Heureusement, outre l’impolitesse de ceux qui se garent là où ils ne devraient pas, empêchant le passage aux handicapés, il y a aussi la gentillesse. Il y aura toutefois des problèmes si la porte d’entrée ou le couloir ne sont pas assez larges pour permettre l’accès d’un fauteuil roulant. Même dans ces cas, il y a une largeur minimale à respecter pour le passage des personnes handicapées.

Le même argument peut être avancé lors de la construction d’une maison. Quelles mesures les accès et les espaces intérieurs doivent-ils respecter ? Quelle doit être la taille de la cabine d’ascenseur ? A quelle hauteur doivent être placés le bouton d’alarme et le bouton d’interphone ? Comment le palier de l’escalier doit-il être conçu pour permettre de tourner ou de manœuvrer avec un fauteuil roulant ?

Il y a beaucoup de choses auxquelles les personnes sans problème de mobilité ne pensent jamais. L’une d’entre elles est la largeur minimale pour le passage des personnes handicapées. Que dit la loi ?

Handicapés : le passage sur les trottoirs

L’une des choses qui dénotent le plus l’incivilité et l’indifférence des gens est de voir ceux qui font leurs propres affaires sans penser aux problèmes des autres. Cela se produit, par exemple, lorsque vous garez une moto ou une voiture à deux roues sur le trottoir, limitant le passage des piétons et, souvent, empêchant les personnes en fauteuil roulant de poursuivre leur voyage. Mais parfois, la difficulté est aussi due à un fait structurel : le trottoir ne respecte pas la largeur minimale pour le passage des personnes handicapées. Il ne sert pas à grand-chose de dire que c’était le cas à l’époque et que la législation est venue plus tard : il suffit de la refaire, les impôts des citoyens (également payés par les personnes en fauteuil roulant) servent aussi à cela.

La loi [1] fixe une largeur minimale de 1,50 mètre pour les chemins piétonniers (trottoirs), avec des tronçons d’au moins 1,80 mètre dans les endroits à forte circulation. S’il existe des passages obligés ou des restrictions dues à des travaux en cours, la largeur ne peut être inférieure à 90 centimètres.

La largeur doit aller jusqu’à 2 mètres s’il y a des obstacles sur le trottoir tels que des kiosques, des cages, etc.

La pente transversale du trottoir ne doit pas dépasser 1 %. De plus, la hauteur par rapport à la rue lorsqu’il n’y a pas de rampe doit être d’un maximum de 2,5 pouces, chanfreinée ou arrondie.

Handicapés : la largeur des portes

L’idéal pour une personne qui doit se déplacer d’une pièce à l’autre en fauteuil roulant est de trouver des portes coulissantes. D’abord, parce que vous n’avez pas à faire l’effort de l’ouvrir si elle est fermée. Ensuite, parce qu’une porte coulissante, qui disparaît donc sur les côtés, prend moins de place lorsqu’elle est ouverte : il n’y a pas de partie accrochée aux charnières, qui prend de la place.

Dans tous les cas, la largeur minimale pour le passage des handicapés avec la porte ouverte doit être d’au moins 70 centimètres, même s’il serait préférable d’atteindre 90 centimètres (En ce moment, on a tendance à respecter cette mesure).

La poignée de la porte doit être située à 90 pouces de hauteur et les portes vitrées doivent avoir une protection au bas jusqu’à 40 pouces de hauteur.

Handicapés : la largeur des rampes

Les rampes doivent également respecter une largeur minimale pour le passage des personnes handicapées.

En outre, les rampes doivent être équipées d’un revêtement de sol antidérapant, d’un garde-corps et d’une bordure de protection.

Connaissez-vous les glissières construites sur les trottoirs pour permettre aux personnes handicapées de traverser la rue ? Eh bien, même ceux-là ne doivent pas être construits au hasard mais doivent respecter des règles très précises.

Handicapés : la largeur des monte-escaliers et des ascenseurs

Pour que les systèmes mécaniques destinés à faciliter la mobilité des personnes handicapées soient conformes, ils doivent répondre à certains critères.

On a dit au début que ceux qui ne sont pas confinés dans un fauteuil roulant ne se rendent souvent pas compte des difficultés que les personnes handicapées rencontrent dans certaines choses qui peuvent sembler anodines mais qui ne le sont pas du tout.

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